Vous avez pour idée de monter une entreprise de restauration rapide, mais vous ne savez pas comment dresser le plan de trésorerie demandé par votre banquier ? Vous ignorez qu’elles seront les obligations comptables auxquelles vous devrez faire face ?
Dans cet article, nous mettons en lumière nos connaissances pour vous aider dans ces lourdes tâches.
1) Nos 6 conseils pratiques pour établir un plan de trésorerie
Le plan de trésorerie est un document qui permet d’identifier les encaissements et les décaissements prévisionnels de votre entreprise sur le court terme.
Afin d’être le plus efficace et pertinent possible, il se base sur une étude réaliste et complète de votre marché. C’est pourquoi, pour le maintenir à jour, vous devrez toujours être à l’affût des tendances de celui-ci et de votre activité réelle.
Il peut se présenter sous la forme d’un simple tableur Excel ou d’un logiciel automatisé de prévision de trésorerie où sont ventilées mois par mois vos entrées et sorties d’argent à venir.
Son but est de prévoir la rentabilité de votre activité sur l’année à venir et, le cas échéant, d’obtenir d’éventuels financements.
Conseil n° 1 : listez un estimatif de vos encaissements mois par mois.
– Pour les entreprises en phase de création, appuyez-vous sur une projection future.
– Pour les entreprises déjà existantes, basez-vous sur vos ventes des années précédentes.
Pour vous aider :
– Calculez le nombre de couverts que vous pourriez faire sur la base de 200 jours de travail par an.
– Demandez-vous quel est le prix de vente moyen de votre formule journalière.
– N’oubliez pas de rajouter la TVA appliquée pour la restauration traditionnelle ou à emporter.
Conseil n° 2 : répertoriez un appréciatif de vos charges mois par mois.
Cette étape nécessitera toute votre attention et votre rigueur. Ici, un oubli peut vite avoir de graves répercussions sur votre trésorerie tout entière.
Les charges courantes sont le loyer, l’électricité, les assurances, les frais de comptabilité, de marketing, les salaires, etc., mais aussi les frais de création pour les nouvelles entreprises (inscription au registre du commerce, frais de publication, etc.).
Retenez que les charges fixes d’un restaurant représentent en moyenne 20 % du CA prévisionnel.
Conseil n° 3 : classez un estimatif de vos charges variables (achats de matières premières et de marchandises, vos serveurs ou cuisiniers en extra, les taxes diverses…).
Conseil n° 4 : n’oubliez pas d’inscrire vos chiffres en TTC pour inclure vos charges de TVA à reverser à l’État.
Conseil n° 5 : prévoyez toujours assez large pour ne pas avoir à tirer sur la corde à chaque dépense occasionnelle.
Conseil n° 6 : assignez une partie « Divers » pour faire face à d’éventuelles dépenses non prévues. 5 % de vos charges totales est une bonne réserve, « au cas où ! ».
2) Les principales obligations comptables du secteur de la restauration rapide
Avoir une entreprise de restauration rapide rentable et durable ne se limite pas uniquement à établir un bon plan de trésorerie. Comme toute entreprise de commerce, le secteur de la restauration rapide est régi par des obligations comptables et fiscales.
Voici quelques obligations que vous devez connaître :
– pratiquer une comptabilité d’engagement à l’aide d’un livre-journal : il s’agit ici de comptabiliser chronologiquement vos recettes lorsque vous les encaissez et vos dépenses lorsqu’elles sont engagées ;
– facturer vos ventes ;
– détenir un compte bancaire dans un établissement de crédit ou postal ;
– enregistrer et déclarer votre TVA mensuellement, trimestriellement ou annuellement. Vous n’êtes pas sans savoir que la restauration rapide est soumise à différents taux de TVA : 5,5 %, 10 %, 20 %.
Pour vous faciliter la tâche et éviter les risques d’erreurs, l’utilisation d’un logiciel de caisse conforme à la réglementation peut s’avérer judicieux.
– faire une fois par an un inventaire du patrimoine de votre commerce ;
– clôturer vos enregistrements comptables en fin d’année ;
– déposer vos comptes annuels auprès du greffe du Tribunal de commerce ;
– avoir toujours en tête et à portée de main le calendrier fiscal et réglementaire comptable ;
– respecter la convention collective et les règles de votre code APE : si vous vendez des aliments au comptoir sous la forme d’un conditionnement jetable et destinés à une consommation sur place ou à emporter, le code APE qui vous a été attribué devrait être le 5610C ;
Pour plus de détails, renseignez-vous auprès d’un expert-comptable spécialisé.
– respecter les obligations d’affichage en termes de menu et de carte du jour : ils doivent obligatoirement être affichés et visibles à l’extérieur de l’établissement et mentionner le prix et la présence de boissons incluses ou non ;
– respecter les normes de sécurité, d’accessibilité et les normes sanitaires liées à la restauration rapide.
Le secteur de la restauration rapide est soumis à des règles très strictes. Créer ou compléter un plan de trésorerie et respecter des obligations fiscales peuvent alors s’avérer compliqués pour des personnes non initiées au métier de la comptabilité.
Pour en comprendre toute l’étendue, nous vous conseillons de vous faire accompagner par un spécialiste du domaine de la restauration rapide.