André Marcon, président honoraire de CCI France, est l’auteur d’un rapport sur la revitalisation commerciale des centres-villes, remis le 15 mars dernier. Le but ? Attirer toujours plus d’habitants et de commerces.
ARTISANS ET COMMERÇANTS, DE NOMBREUSES MESURES DU RAPPORT SUR LA REVITALISATION DES CENTRES-VILLES VOUS CONCERNENT, DECOUVREZ-EN L’ESSENTIEL.
Le contexte global d’un rapport baptisé, « Action cœur de ville », est de permettre aux 222 villes moyennes françaises de jouer un rôle essentiel dans la dynamisation des territoires en matière d’urbanisme, de logement, de services publics et d’offre commerciale. Pas moins de 5 milliards d’euros sur 5 ans seront consacrés à la mise en place de ce programme ambitieux.
Parmi les nombreuses mesures proposées, certaines concernent directement les artisans et commerçants, franchisés ou non :
PERMETTRE AUX COMMERCES D’ELARGIR LEURS HORAIRES D’OUVERTURE
Le rapport recommande de supprimer l’obligation pour les commerces alimentaires de fermer le rideau le dimanche à 13 heures, à condition d’un accord collectif pour les établissements de moins de 3 000 m². Plus largement, le document propose de favoriser l’ouverture des commerces à midi et d’accorder par la négociation une plus large liberté sur les heures et jours d’ouverture des commerces.
PLUS DE BOUTIQUES EPHEMERES
Pour s’adapter aux nouveaux usages des consommateurs et lutter contre la vacance commerciale, le rapport préconise le développement de magasins à l’essai dites boutiques éphémères comme il en existe dans les grandes villes ou le partage de locaux entre commerçants. Il vise aussi à favoriser la rénovation des commerces et la restructuration de rez-de-chaussée commerciaux.
BOOSTER LE DIGITAL
Impossible de faire l’impasse sur le volet digital, levier de transformation important des commerçants. Outre le déploiement de nouveaux services commerciaux dans les centres-villes à l’image du Click & Collect ou de la livraison à domicile, le gouvernement souhaite faciliter l’innovation numérique et la diffusion de nouvelles solutions permettant par exemple la mise en place de places de marché numériques mutualisées locales, pouvant bénéficier d’un appui du FISAC (fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce) ou de BPI France.
ÉQUILIBRE FISCAL
Plusieurs pistes sont évoquées afin de rendre le cadre fiscal plus équitable entre les différentes formes de commerce mais aussi de redynamiser les zones commerciales en centre-ville. La mission examinera notamment les modalités d’imposition de la Taxe sur les Surfaces Commerciales (TASCOM) et la question des taxes à faible rendement (taxe farine, taxe pour la gestion des eaux pluviales urbaines, sur les flippers, sur les péniches…), qui nuisent à la compétitivité des entreprises du secteur du commerce.
Découvrez la carte des 222 villes moyennes françaises concernées